Parson James

Parson James : La musique comme thérapie

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L’américain Parson James dévoile depuis Février son premier EP « The Temple ». Un opus entre pop, gospel et r’n’b, plein de sincérité et de générosité. La vie de l’artiste en est certainement la cause. (TEMPS DE LECTURE 1 min 20)

Parler de Parson James c’est d’abord conter un destin qui prouve une vraie force de caractère. Né d’un père blanc et d’une mère noire, Parson n’a jamais connu ses grands-parents maternels qui coupent les ponts avec leur fille face à cette relation interraciale. Jeune, il découvre l’église au sein d’une famille très religieuse. Il y découvre l’esprit et l’âme du gospel. Il y découvre aussi ses codes et ce style musical où les voix féminines ,entre finesse et force, se mêlent à merveille  au piano et aux orgues.

2ème étape : L’adolescence. A 17 ans, le natif de Caroline du Nord annonce son homosexualité et décide de partir à New-York pour ne pas supporter les remarques désobligeantes de sa famille et de sa ville ultra-conservatrice. Dans la Big Apple, Parson se fait des connaissances, développe son talent et parvient à décrocher le Graal à force de rencontres : un contrat. Il signe sur le réputé label RCA Records et dévoile « Stole the Show » en duo avec le dj norvégien Kygo. C’est un succès retentissant. Il n’en fallait pas plus pour que l’impatience d’un premier opus se fasse ressentir. Il aura fallu attendre Février et la sortie de son tout premier projet :  » The Temple ». Tiens tiens, le temple. 

Alors comme tout premier EP, il est difficile de juger pleinement un artiste car le nombre de titres n’est pas suffisant pour émettre un avis générale. En revanche, il permet bien souvent d’y voir la sincérité et la volonté d’originalité d’un chanteur ou chanteuse. Sur les deux points, Parson James réussit brillamment l’examen de passage. Les 5 titres de l’opus nous embarquent dans un univers pop-r’n’b gospel tout à fait appréciable. Accessible mais pas commercial à outrance, l’album regroupe des titres mélodieux tantôt slows, tantôt darks, tantôt festifs. On ressent tout l’esprit du gospel et ses codes : le piano et les beats puissants lourds qui ressemblent fortement à une chorale qui applaudit et soutient son leader. Du côté des textes, l’inspiration est toute trouvée. A l’image de sa musique, sa vie est mise en avant.

En somme ce n’est qu’un début mais un excellent début. La preuve en est avec le nombre d’écoutes sur Spotify qui dépassent le chiffre impressionnant de 274 millions. Même tendance du côté des producteurs télés Us. L’américain est déjà venu interpréter ses titres dans le Tonight Show de Jimmy Fallon et de celui de James Corden.  Vivement la suite. 

Coups de coeur : « Temple », « Stole the Show », « Waiting Game ».

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